Avec le Ruffinihaus, l’équipe « Kompetenzteam Kultur- und Kreativwirtschaft » de la ville de Munich offre aux acteur·rice·s des domaines culturelles et créatives des espaces au cœur de la ville.

Nous sommes ravies d’emménager début février dans cet incubateur avec 25 autres ateliers créatifs, d’échanger avec eux et d’explorer de nouveaux projets. Nous souhaitons apporter notre contribution pour trouver des réponses aux défis actuels de la ville et participer de manière positive à l’aménagement de notre environnement. Hâte de voir où ces nouvelles synergies nous mèneront !

Nous vous invitons à nous rendre visite à la
Sendlingerstraße 1 à Munich pour rencontrer Karine
– et bien sûr toujours au 5 rue Pierre Chausson à Paris 10 pour rencontrer Astrid.

Objectif : donner une réalité à la métropole du Grand Paris par la mobilité et par l’effacement des frontières entre la ville-centre et sa périphérie.

La Gare Villejuif-Gustave Roussy, ouvrage emblématique du Grand Paris Express, sera officiellement ouvert les semaines prochaines : plus de 100 000 voyageur·euse·s par jour pourront faire l’expérience de cette infrastructure-architecture, où se confondent dessus et dessous, dedans et dehors. Cette gare métropolitaine, avec les quelques 50 mètres de profondeur qui séparent le niveau de la ville de celui des quais, prolongera la ville en sous-sol et sera au même temps en plein air.

a*k est heureuse d’accompagner l’agence Dominique Perrault Architecture pour l’ouverture de ce nouveau lieu de vie « sous-terrestre », l’une des 68 nouvelles gares du Grand Paris Express.

Photos 1, 2 et 4 : Dominique Perrault Architecte, ADAGP
Photo 3 : Michel Denancé / Dominique Perrault Architecte, ADAGP

« Celui qui ne veut rien changer perdra aussi ce qu’il veut préserver ».
Cette citation de Gustav Heinemann était la devise du projet qui a permis à Astrid d’obtenir son diplôme de manager de développement durable dans la construction de wir sind dran.

L’hôtel Rote Wand faisait partie du travail de fin d’études : les aperçus de l’entreprise ont montré qu’il est possible d’établir de nouveaux standards en matière de développement durable écologique lorsqu’un·e entrepreneur·se, la maîtrise d’ouvrage, poursuit une stratégie durable à long terme et la met en œuvre de manière conséquente. Et si, en même temps, les conditions-cadres de la commune/ville et de la région sont positives – comme l’accès aux transports publics, l’approvisionnement en énergie renouvelable, etc. – et que la « norme sociale » citée par le psychologue climatique Fabian Hirt est présente, une entreprise peut devenir un exemple convaincant de développement durable.

Photo : Zug/Arlberg, ©West

Sur la plateforme d’architecture allemande competitionline, pour laquelle Astrid a le plaisir de couvrir l’actualité française en architecture :
« Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris sont terminés – que reste-t-il ? »
C’est la question qu’elle essaie d’aborder, notamment dans un entretien avec Dominique Perrault / DPA et Henri Bava / agence ter.

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Récemment, a*k a eu l’opportunité de participer à des événements importants tels que le Baukulturtag, le Symposium Coming Full Circle à Munich ou encore la présentation de l’Intensi’Score (guide pour intensifier les usages) à la Mairie de Paris Centre. Ces moments ont souligné un point essentiel : la transformation est non seulement possible, mais elle est en mouvement depuis longtemps. Ces rencontres nous rappellent qu’il est crucial de réfléchir ensemble aux processus de changement dans notre société, de dialoguer avec les acteur·rice·s du secteur de la construction et de découvrir des pratiques toujours meilleures.

Ce qui distingue ces événements, c’est leur capacité à relier la théorie à la pratique en présentant des solutions et des projets concrets. En rassemblant les acteur·rice·s du public et du privé, et surtout en travaillant en synergie, ces transformations deviennent réalisables. Le changement ne suit pas un parcours linéaire, il se dessine avec des courbes et des embûches. Mais c’est justement cette complexité qui nous pousse à avancer et à ouvrir de nouvelles perspectives.

Et un événement – cette fois-ci du côté français – auquel a*k a pu participer et s’inspirer, car l’architecture y rencontre l’art et la mode : la visite de presse et le vernissage de l’exposition « Tales & Tellers », présentée dans le cadre du programme public d’Art Basel Paris. Le projet de Miu Miu, conçu par l’artiste Goshka Makuga et coordonné par Elvira Dyangani Ose, a été projeté par OMA / AMO et est accueilli dans le Palais d’Iéna, l’un des chefs-d’œuvre d’Auguste Perret  – lieu sublime.

« Comment et où les architectes passent leurs vacances » : dans cette rubrique, la plateforme d’architecture competitionline a interrogé Astrid – voici ses réponses (en allemand).
Merci pour cette interview.

Il y a onze ans, l’entrepreneur hambourgeois Mathias Müller-Using – connu pour ses idées de nouvelles voies en matière d’urbanisme – avait décidé de réaliser sa vision, de « réoccuper » le bunker de manière positive. Le bâtiment nazi était certes utilisé comme bunker médiatique et musical, mais son caractère de forteresse de protection et son isolement de l’environnement en faisaient un « lieu impossible » (DIE ZEIT, 14.6.2024, auteur Hanno Rauterberg).

Le concept de Müller-Using : conserver et protéger l’existant – tant sa matérialité que son utilisation – et le doter d’une structure en tant que bâtiment autonome, accessible de manière indépendante et envahi par la végétation ; l’ancien bunker devait devenir le socle d’un parc paysager ouvert au public. L’élément central du concept : une rampe praticable qui serpente autour du bâtiment.
C’est ainsi qu’il a planifié à partir de 2013, en collaboration avec les architectes Tim Schierwater, Michael Kuhn et les studios Interpol+- qu’il dirigeait, le projet de végétalisation, de surélévation ainsi que le sentier de montagne avec un parc sur le toit.

Cinq ans après le début des travaux, « Le Bunker Vert » ouvre ses portes. Après les festivités pour les invités et la fête d’été de l’économie (remise du « Hamburg 2040 Award »), le public pourra, à partir du vendredi 5 juillet, escalader le bunker, qui a atteint 60 mètres de haut, en empruntant les 560 mètres de rampes et d’escaliers. Et la transformation peut remplir son objectif : offrir à toute la population de la ville non seulement une vue spectaculaire, mais surtout un nouvel espace de vie aux qualités tout à fait exceptionnelles – tout en restant un lieu de mémoire, un monument aux victimes et aux coupables.

a*k se réjouit de pouvoir accompagner Mathias Müller-Using et Interpol+- Studios dans ce projet passionnant.

À une époque où l’espace urbain est sous tension, notamment en raison des défis posés par le changement climatique, nous pensons qu’il est essentiel d’instaurer un dialogue subtil mais puissant entre la nature et l’art, qui relie l’être humain, la culture et l’environnement de manière innovante et inspirante.

La nature, avec sa beauté brute et ses cycles éternels, a longtemps été perçue comme l’antithèse de la ville. Heureusement cette vision change notamment grâce à des artistes comme Jean-Michel Crapanzano. a*k architektur*kultur soutient et accompagne le rayonnement du projet artistique ambitieux de Jean-Michel avec les « Jardins d’Éden ».

L’art, sous ses diverses formes, a toujours été un reflet de la société et de ses aspirations. En milieu urbain, il joue plusieurs rôles clés par :
> par sa capacité d’innovation et sa forme esthétique ;
> par son expression culturelle, qui offre aux habitants des pistes de réflexion et des liens avec leur histoire, leur culture et leur avenir ;
> par leur engagement envers la communauté, car l’art peut servir de moyen pour créer des dialogues, renforcer les liens sociaux et, plus généralement, pour rassembler les gens. Les projets artistiques participatifs favorisent l’engagement citoyen et l’inclusion, et contribuent ainsi à protéger nos démocraties aujourd’hui si fragiles.

Les « Jardins d’Éden » ont ces rôles clés à jouer. Ils apportent des éléments de surprise positive dans les paysages urbains, stimulent l’imagination et offrent des perspectives hors du quotidien. Ils transforment des lieux ordinaires en lieux extraordinaires et redéfinissent nos expériences avec et dans nos espaces de vie. En tant que projet artistique complexe et transdisciplinaire – loin de l’élément décoratif – ils nous rappellent notre lien profond avec le monde naturel et notre capacité à imaginer, à illustrer, à façonner notre cadre de vie. Dans ce dialogue entre la nature et l’art, nous trouvons un équilibre qui enrichit nos vies et nos communautés et ouvre la voie à des villes plus harmonieuses et durables.

a*k est fière de participer à cette nouvelle aventure qui se prépare !

C’est le titre du panel Q+A organisé par Matthias Ottmann (Urban Progress), Mathieu Wellner et Eva Kraus, qui s’est tenu – à nouveau – à la Perle de Laim. Les invité·e·s du panel : la conseillère municipale munichoise en charge de l’urbanisme Elisabeth Merk, le directeur du musée Villa Stuck Michael Buhrs, l’architecte Markus Stenger ainsi qu’Andreas Hofer, entre autres intendant et directeur de l’IBA’27.

Outre les perspectives urbanistiques et sociologiques de la transformation urbaine, les discussions ont porté sur les aspects culturels et ont mis en avant « l’art comme force de transformation » pouvant contribuer à la réutilisation et à la revitalisation des lieux.

Bien qu’il n’existe pas de réponse ou de solution satisfaisante à de nombreuses questions, il est important de se poser les bonnes questions et de chercher des approches de solution.

Comment le développement urbain peut-il être durable et inclusif et quel est le rôle de l’art et de la culture dans la transformation des lieux sont des questions auxquelles a*k est particulièrement sensible. Et nous partageons avec Andreas Hofer – et certainement avec beaucoup d’autres – « la passion pour un environnement bâti durable, social et vivable », et nous avons le plus grand intérêt à la transmettre et à la mettre en œuvre.

Et la question décisive reste : Quelle est MA/TA contribution à la transformation de la ville ?

C’est possible !
L’initiative citoyenne existe et hier soir, le quartier de Laim à Munich en a donné la preuve.

Environ 50 citoyens se sont réunis à l’initiative de MUCBOOK CLUBHAUS à la « Perle » pour discuter de la manière dont ils peuvent rendre le quartier plus agréable à vivre ; quatre questions étaient au centre des débats :
Comment pouvons-nous améliorer la mobilité et les transports en commun dans le quartier ?
Comment pouvons-nous promouvoir le commerce de détail et la gastronomie ?
Comment pouvons-nous développer des espaces pour les jeunes ?
Et enfin, et non des moindres : Comment pouvons-nous trouver des espaces pour intégrer davantage de culture ?

Trois heures d’échanges ont abouti à un nombre incroyable d’idées constructives – développées par des personnes d’âges et de profils très différents, mais avec un point commun : être habitant:e du quartier Lain – c’est le cas de Karine.
Les résultats sont maintenant résumés et transmis aux administrations municipales de Laim et de Munich.

*Laim : un quartier de l’ouest de Munich avec plus de 56.000 habitants et une densité de population de 10.730 habitants/km2. Son activité et son attractivité sont, du moins à première vue, assez claires (Karine).